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C) Les jeux olympiques modernes, un événement politique mondial

Depuis le début des jeux modernes, des manifestations et questions politiques ont lieu. Ils sont souvent assimiler à la paix, le respect d’autrui comme l’on a vu dans la sous-partie précédente. Cependant, on assiste à des protestations contraires aux doctrines olympiques.

Dès les premiers jeux, des problèmes de ségrégation raciale sont apparus. En 1904 à Saint-Louis, le comité international olympique a organisé parallèlement deux jours de compétitions pour « les gens de couleurs ». En 1912 à Stockholm les problèmes raciaux ont augmenté. Masi les Jeux les marqués pour la lutte contre le racisme furent ceux de 1968 à Mexico. A la suite de la course de 200 mètres, sur le podium deux athlètes noirs américains (Tommie Smith, John Carlos) qui sont arrivés premier et troisième, ont baissé leur tête et levé leur main portant un gant noir. Ce geste était pour dénoncer la ségrégation raciale aux Etats-Unis. Suite à geste en soutien au mouvement politique afro-américain des Black Panthers et du Black power, le CIO ont les exclus des Jeux à vie et il ordonna aux officiels américains de les suspendre. Au départ, les athlètes noirs américains avaient comme projet de boycotter les Jeux mais John Carlos a prononcé avant leur début qu’ils ne le feraient pas mais qu’ils montreraient l’injustice envers les Noirs aux Etats-Unis, notamment il déclara après avoir reçu sa médaille aux journalistes : "Après ma victoire, l'Amérique blanche dira que je suis Américain, mais si je n'avais pas été bon, elle m'aurait traité de Nègre".

Affiche des jeux olympiques 1936

Jesse Owens

Les Jeux d’été de 1936 ont étés très marquants car ils étaient sous la direction nazie, le comité olympique allemand a donc profité de cet événement pour montrer la puissance du Reichstag. En terme de nouveauté, ces jeux sont les précurseurs de jeux d’aujourd’hui. Ils ont étés les premiers à mettre en avant le pays et sa puissance, à magnifier un gouvernement et une nation. Tout d’abord, quand Berlin a été élu par le CIO comme ville organisatrice, le régime nazi n’était pas encore au pouvoir. Mais dès 1933, beaucoup de nations voulurent que le CIO retire au comité allemand l’organisation des Jeux. Le comité international olympique ne céda pas, un engagement est un engagement. Suite à cette décision, beaucoup de pays (communiste notamment) ont voulu boycotter ces Jeux. C’est le cas de la France par exemple dont Jules Rimet qui était le président du Comité national des sports a déclaré : « Le sport est l’un des éléments de l’expression nationale. Or l’ensemble de cette expression relève uniquement de la politique extérieure. Est-il convenable d’envisager donc la visite de la France à l’Allemagne sous le couvert des Jeux olympiques ? » Finalement ils sont bien allés aux Jeux. Même si Hitler n’organisa pas Jeux (Comité allemand), la propagande nazie était bien présente. La croix gammée était omniprésente, des drapeaux gigantesques surplombés les rues, et l’idéologie nazie était au cœur de ces Jeux. L’Allemagne présenta ses athlètes aryens (grands, blonds, musclés) face aux nombreux athlètes d’origines ethniques très différentes. Bien évidemment, l’Allemagne gagna les Jeux d’étés avec ses nombreux athlètes et déjà, la corruption entrait dans ces manifestations. Si on devait retenir un athlète, se serait bien évidemment Jesse Owens, le sprinter noir américain gagnant quatre médailles d’or. Owens a écrit une autobiographie et a écrit : « Après avoir passé le chancelier, il surgit en me saluant de la main, je l'ai salué en retour. Je pense que des auteurs ont montré un mauvais goût en critiquant l'homme de l'heure en Allemagne. » Ce qui est assez surprenant venant d’un chef d’Etat ne voulant serrer la main d’aucun athlètes a part les allemands. Et à l’inauguration du nouveau stade olympique de Berlin en1984, sa femme déclara en son nom (car il mourut en 1980) qu’il avait été plus respecté par les autorités nazies que par les dirigeants de sa propre équipe nationale. En conclusion, c’est jeux furent les premiers à propager des idéaux politiques avec la cérémonie d’ouverture ou bien même avec le film Les Dieux du Stade de Leni Riefenstahl. Ils furent très grandioses et nous font penser à certains jeux du moment…

Zatopek et Mimoun

En 1952, se déroulèrent les jeux d’Helsinki. Ce sont les Jeux de la guerre froide. Face à une telle tension diplomatiques, les organisateurs décidèrent de diviser le village olympique en deux : d’un côté, les pays occidentaux et de l’autre les pays issus du bloc soviétique. Face à une si grande rivalité que le monde subit à cette époque, le CIO et les organisateurs finlandais ont tentés de réunir le maximum de nations pour que ces jeux puissent être une fête mondiale dédiée à l’Humanisme et la paix. C’est ainsi que l’URSS fit son retour aux jeux car la Révolution bolchévique de 1917 déclencha une mise à l’écart de l’Union soviétique par la communauté internationale. Durant ces jeux, nous pouvons dire qu’il y eu « une pause » pacifique entre les deux camps dont le CIO fut assez fier. On a pu voir des moments marquants comme l’amitié entre le tchèque Zatopek, vainqueur du marathon, et le français Mimoun. Un des plus grand gymnaste russe, Tchoukerine, a prononcé notamment : « Alors que d’autres font la guerre avec des bombes et des microbes, les jeunes du monde se sont affrontés ici en toute amitié… Mon pays a fait preuve de son désir de paix et nous ferons tout pour la paix, même si les impérialistes et les capitalistes fomentent la guerre. » Mais comme vous le voyez, face à ces paroles, la tension de la guerre froide plane, et se ressent tout au long des Jeux olympiques. On a pu voir, bien évidemment, des retombées critiques du camp américain aux paroles de Tchoukerine et à plusieurs autres athlètes soviétiques. Ils parlaient de mensonges, de discours marxistes sur la paix, que ce n’était qu’une propagande destinée à « endormir » les Occidentaux et à masquer les objectifs conquérants de l’URSS. Un autre aspect de la Guerre Froide aux Jeux d’été est l’isolation du camp soviétique au village olympique. Il est exclu des autres, très protégé avec des gardes communistes finlandais et des fils barbelés. On ne pouvait s’approcher des athlètes soviétiques que par l’intermédiaire d’un traducteur de neuf heures à onze heures du matin. Pourquoi tant de protections ? Certains disent (communistes) qu’il n’y avait pas assez de places pour que tous les athlètes soient ensemble, d’autres assurent qu’il s’agit de préserver leurs athlètes et de ne pas les amener à se créer une toute autre opinion politique. Cette manifestation était dédiée au combat sportif américano-russe par la volonté d’exhiber leur puissance. D’un côté on retrouve la richesse de l’équipe américaine avec un culte du champion tandis que l’URSS privilégie une équipe dont les athlètes ont un physique imposant, des visages fermées et on perçoit plus l’idée d’un sport de masse auquel le peuple travailleur est mis en avant. En somme, ces jeux furent beaucoup plus qu’une trêve dans la guerre psychologique que se sont livrés, depuis cinq ou six ans avant les jeux, les deux principales puissances du monde. Les Jeux de 1952 auront été pour elles une occasion supplémentaire de s’affronter (surtout par les médias) par une confrontation de deux mondes politico-culturels à vocation planétaires.

 

Les Jeux d’été derniers ont été suivis par environ 4,8 milliards de personnes à travers le monde. Grâce à une si grande notoriété, les pays veulent organiser les Jeux olympiques pour montrer la puissance de leur pays, et être sous les feux des projecteurs. Le problème, c’est que ceux-ci sont prêts à tout pour les avoir, en passant parfois par la corruption. Le CIO est l’organisation qui s’occupe d’élire la ville organisatrice, donc chaque vote est important. Il y a eu quelques histoires où des membres du comité olympique ont été corrompus. On peut prendre l’exemple de 2004, le président du comité bulgare était prêt à monnayer sont vote. Mais le plus grand scandale est l’affaire de Salt Lake City en 2002. Cette ville s’est présenté auparavant, quatre fois en tant que ville candidate mais fut recalé. Donc quand elle fut élue pour organiser les jeux d’Hiver de 2002, on a su que certains membres du CIO ont pris des pots-de-vin de la part du comité d’organisation de Salt Lake. Le président du CIO a donc pris des initiatives, il a exclu les membres concernés et a adopté de nouvelles règles. Le plus regrettable c’est que la corruption est apparu bien avant dans les Jeux notamment avec les Jeux d’Hitler. De plus, pendant de longues années, le professionnalisme était interdit aux Jeux olympiques (il est apparu officiellement entre 1988 et 1992) et le CIO pouvait les exclure de la vie olympique, et leur retirer leurs médailles s’ils en ont gagné. De grands athlètes ont été retirés de leurs titres comme Jim Thorpe, Jesse Owens, Jules Ladoumègue… Cependant, l’arrivée du pluralisme a augmenté la performance des athlètes, et maintenant, ils cherchent à être toujours au plus haut niveau, et à améliorer leurs performances. Ce qui a entrainé l’arrivé du dopage dont de nombreux athlètes sont sous son emprise. Le CIO est clair, en cas de contrôle positif, ils doivent repartir du village olympiques et retourner chez eux. Bien sur, s’il est découvert seulement après les épreuves, ils se retrouverons déposséder de leurs médailles.

 

Les problèmes liés aux Jeux olympiques ne sont pas près d’être éradiqué, Les Jeux de Sotchi, créent déjà des protestations qui ne passent inaperçus…

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