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B) Des externalités sociales majeurs

Les impacts sociaux des jeux olympiques sont diverses. Contrairement aux enjeux, les impacts peuvent s'avérer négatif pour la population locale plus particulièrement pendant les jeux.

Les sites olympiques sont souvent installés sur des zones délabrées ou auparavant délaissées. C'est donc principalement une population précaire qui y vit. Afin de réaliser les travaux nécessaires aux jeux, les autorités exproprient des habitants qui se voient obligatoirement déposséder de leur bien pour une faible compensation en règle général. Ces habitants ont un faible pouvoir politique afin de lutter contre ces expropriations. L'exemple de l'Est de Londres, le quartier de Stratford reflète bien ce phénomène indissociable des jeux olympiques modernes. Les expropriations ne touchent pas que les particuliers, des entreprises ont été délocalisé et 5000 emplois ont été supprimé. Les gens habitants en communauté ont été séparé. A la place des HLM, le site olympique a été construit ainsi que le plus grand centre commercial d'Europe. Mais tout cela ne servira guère aux habitants restant à Stratford. Il existe donc une grande différence entre les habitants de Stratford et le niveau de vie qui s'y met en place mettant le pays dans un contexte social difficile.

Afin d’accueillir les jeux olympiques, il faut des fonds et ce sont les contribuables qui payent. Ensuite, les prix augmentent dans la ville organisatrice et ses alentours mais aussi dans tout les lieux olympiques. Dans les villes hôtesses où les infrastructures des jeux sont installées, l'inflation des prix et l'augmentation de l'immobilier sont parfois assez conséquentes. Pendant les jeux olympiques d'Athènes en 2004, les chambres d'hôtel ont augmenté de plus de 400%. Les personnes qui n'ont pas été expropriées ayant un revenu modeste seront obligées de partir pour des raisons financières. Pendant les jeux, les bénéfices économiques vont pour la pluspart dans les sièges sociaux des grandes firmes multinationales à l'instar des commerçants à proximité des jeux.

Les jeux olympiques sont connus pour leur pouvoir d'attraction touristique dans les villes et pays hôtes. Le nombre de téléspectateurs est grandissant, la publicité touristique peut donc être faite pendant les jeux pour l'avenir, à long terme. L'accroissement touristique à court terme se fait bien évidemment de par les spectateurs du monde entier venant profiter des olympiades. L'affichage au monde entier d'une ville et d'un pays pour attirer les touristes était même l'une des principales raisons de la candidature de Sydney qui obtiendra les jeux en 2000. Une étude réalisée par Jones Lang LaSalle, une entreprise mondiale de services immobiliers et de gestion d’investissements, les villes-hôtes de Jeux Olympiques devraient profiter longtemps de cette visibilité de la ville. L’étude démontre qu’en règle générale le nombre de visiteurs internationaux dans les villes-hôtes augmente en moyenne de quelque 25% dans la seconde année suivant les Jeux. Idem pour l’industrie hôtelière, où l’on constate une forte augmentation des demandes d’hébergement au cours de l’année olympique. Paradoxalement d'autres études comme celle de l'Association européenne de grossistes du voyage (AEGV), les jeux olympiques nuiraient au tourisme à long terme. Pendant et après les jeux, les touristes pensent que la ville est saturée et que les prix sont élevées, les commerçants locaux attendent donc de nombreux clients faisant une différence énorme entre l'offre et la demande. Les touristes présents pendant les jeux ne sont pas particulièrement désireux de découvrir Londres mais plutôt d'assister aux jeux. Cela annule donc le meilleur outil marketing du commerce : « le bouche à oreille ». A court terme, le bilan est aussi mitigé. Certains chiffres avanceraient une baisse de plus de 30% du tourisme, d'autre n'affichent aucune évolution. On est ici bien loin des 25% attendus. Cette pénurie de touriste a même fait baisser les prix des hôtels londoniens sur les années suivants les jeux. En somme, l'une des principales raisons pour une ville de vouloir organiser les jeux olympiques s'avère avoir un bilan mitigée. Mais plusieurs facteurs influent sur cette demande venant des touristes, la saturation de la ville en est une parmi d'autres.

De nombreuses infrastructures de communication sont réalisées à l'approche des jeux olympiques. Cette modification des transports afin d'obtenir un réseau fluide et performant n'empêche rarement un fléau liée au succès international des jeux. Les villes se voient être saturées, prises à leur propre piège. Londres est une capitale devant habituellement absorbée 12 millions d'usagers de la route, pendant les jeux elle devra en absorber plus de 15 millions. Un budget de 7milliards d'euro a servi à modifier les transports londoniens. Le maire londonien avait convaincu 30% de ses administrés de ne pas sortir de chez eux pendant toute la durée des jeux.

Les jeux olympiques laissent un patrimoine culturelle dans la ville où ils se sont déroulées. Les infrastructures relatives au sport comme le parc olympique vont pouvoir être visitée pour les touristes mais aussi des habitants locaux. Les jeux laissent derrière eux un héritage olympique, un souvenir commun d'exploit sportif, ou d'anecdotes. Les jeux olympiques peuvent profondément changer la communauté de là où ils s'implantent.

Stratford en 2012

Touristes durant les jeux de Londres

Embouteillage à Pékin

Enceinte olympique de Barcelone

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