TPE : Jeux-Olympiques
Thème : Argent
Problématique : Quels sont les enjeux et impacts économiques, sociaux et politiques des Jeux-Olympiques pour les pays organisateurs ?
B) Une organisation différente pour les jeux olympiques modernes
Le baron Pierre de Coubertin
Jeux olympiques de Paris en 1900
La rénovation des jeux olympiques a été longuement attendue par beaucoup d’athlètes et par Pierre de Coubertin bien évidemment. Lors notamment de la cérémonie du 23 juin 1894 à la Sorbonne réunissant environ deux mille personne pour proclamer la rénovation des jeux olympiques. Coubertin a annoncé ses principales idées des jeux modernes. Ce sera des « jeux itinérants, tous les quatre ans, excluant les femmes, intégrant des concours de sports collectifs modernes » (cependant les femmes ont pu participer dès lors de la deuxième édition olympique à Paris). Le même soir, il annonça les personnes qui feront parti du premier comité international olympique (CIO), tous d’une certaine classe sociale. Pour clore la cérémonie, les délégués ont choisi Athènes pour la première session se déroulant en 1896 en mémoire d’Olympie qui fût le berceau des Jeux olympiques (vu précédemment). Les premiers jeux ne sont pas sous les projecteurs comme l’aurait pensé Coubertin, car ils sont noyés par l’importance des expositions en tout genre comme ceux de 1900 à Paris. Il faudra attendre 1912 lors des jeux de Stockholm pour qu’ils commencent à prendre de la notoriété.
Coubertin créa ces jeux pour faire passer des messages idéalistes. C’est pourquoi, les jeux olympiques détiennent des symboles très présents durant ces manifestations qui ont la charge de faire véhiculer leurs idéaux.
Médailles des jeux olympiques de Londres en 2012
Figure Drapeau olympique accompagné du lâcher de colombes en 1988
Les premiers symboles apparaissant sont la devise (citius, altius, fortius) et la maxime (L’important dans la vie n’est pas de vaincre mais de lutter. L’essentiel n’est pas d’avoir gagné mais de s’être bien battu.) Ils ont été décidés par le CIO avec l’appui de Coubertin en particulier à la cérémonie à la Sorbonne en 1894. Elles représentent bien l’idéal olympique vu par Coubertin qui prône l’effort et l’excellence de soi-même. Le principal selon lui est de donner le meilleur nous-même et de nous efforcer à atteindre notre objectif personnel. On voit donc une autre différence par rapport aux jeux antiques qui était d’être victorieux avant tout, il n’y avait pas de mérite pour les autres athlètes. Ensuite lors des premiers jeux, deux autres s’inscrivent : la branche d’olivier et les colombes. La branche d’olivier était donnée aux vainqueurs d’épreuves symbolisant la paix et la bonne volonté. Cependant, elle fût remplacée par les médailles (or, argent et bronze) dès les jeux de Londres en 1908. A la cérémonie d’ouverture, on assistait à un lâcher de colombes blanches voulant rappeler que les jeux olympiques servent, entre autre, à promouvoir la paix à travers le monde. Mais, ce rituel a été retiré aux jeux de Séoul en 1988 à cause d’un malheureux accident. A leur envol, les colombes se sont prises dans les flammes de la flamme olympique et ont succombé. Depuis les colombes sont présentes mais de façon symbolique (à Londres en 2012 ce sont des hommes déguisés en colombes). En 1920 viennent s’ajouter les serments olympiques (serment de l’athlète, et de l’arbitre) et le fameux drapeau olympique qui est représenté par cinq anneaux de couleurs sur fond blanc représentant toutes les couleurs des nations du monde (bleu, jaune, noir, vert, rouge et blanc). Pour Coubertin, chaque couleur ne représente pas un continent en particulier mais la rencontre des athlètes du monde entier par l’entrelacement des anneaux. Enfin il reste la Flamme olympique et la mascotte. La flamme représente le trait-d’union entre les Jeux antiques et les Jeux modernes qui est apparue en 1928 lors des jeux olympiques d’Amsterdam. Le relais est mis e place qu’en 1936 los des jeux de Berlin. La flamme et le relais représentent la paix et la fraternité entre les athlètes et les nations. Elle parcourt toutes les villes où il y a déjà eu les Jeux et l’allumage marque le début de ceux-ci. La mascotte olympique est le symbole le plus récent, apparue en 1968 lors des Jeux d’hiver de Grenoble représente un animal où une créature qui a souvent un lien avec la ville où le pays organisateur.
La flamme olympique à Sydney en 2000
Figure mascottes des jeux de Pékin en 2008
Comment une ville parvient à avoir les Jeux olympiques ? Dans un premier temps, les villes candidates doivent avoir un comité national olympique (CNO) puis poser leur candidature. Certains critères sont exigés pour l’obtention des Jeux. Tout d’abord, elles doivent être soutenues par le gouvernement puis de l’opinion publique. Elles doivent aussi pouvoir mettre en place les infrastructures, la sécurité, le financement, l’hébergement, le transport, le site nécessaires face à une telle organisation. Tous ces projets sont transmis au CIO pour être examiné. Ensuite il choisit une courte liste des villes qui ont le dossier le plus abouti et qui sont capables d’accueillir correctement les Jeux olympiques. Enfin, au cours d’un congrès du CIO (qui se passe tous les ans), il y a un vote des 115 membres du CIO.
Intéressons-nous plus au CIO. De si grands événements mondiaux nécessitent toute une organisation et une gouvernance. C’est pourquoi le comité international olympique a été mis en place en 1894 par Coubertin. Depuis 1981, c’est une organisation internationale non gouvernementale à but non lucratif où son siège social se trouve à Lausanne en Suisse. Le CIO et toutes autres organisations olympiques doivent se fier à la charte olympique et ses 61 articles. Les deux langues officielles du comité sont le français, donné par le baron et l’anglais bien évidemment qui agit comme une langue internationale en cette époque. Le CIO a trois grandes missions : « faire vivre les valeurs olympiques » c’est à dire de financer des mouvements sportifs pour les plus démunis, et faire partager la paix. « Promouvoir le sport dans le monde » en versant 90% des revenus olympiques à des autres organisations olympiques plus ciblés sur la diffusion des sports sur la population (comité d’organisation des jeux olympiques, CNO et fédérations internationales des sports olympiques). « Diriger le mouvement olympique » la principale fonction, organiser et superviser les Jeux.
Ces jeux modernes ne sont pas que sportifs et malgré les valeurs qu’ils promeuvent, le prosélytisme politique est bel et bien présent.